C’est la Nuit des musées ce samedi 14 novembre 2020, mais le Grand Palais est fermé au public... alors à vos casques pour écouter depuis chez vous ce qui se trame dans ses galeries ! Il suffit de glisser un casque sur ses oreilles et de se laisser porter dans une balade sonore et immersive de 5 minutes. Voici les cuivres sculptés de Sammy Baloji, l’exposition Noir & Blanc en cours de montage, et sous le clair de lune, la grande Nef où répète Boris Charmatz… Cette visite sonore est proposée par le Grand Palais, en partenariat avec Sonorium. Conception et réalisation : Sonorium et Rmn-Grand Palais Scenario : Sonorium et Malo Delarue Composition : Romain Debrie Sound design : Romain Debrie Ingénieur du son : Romain Debrie Voix off : Élodie Kimmel

Grand Palais

Ecoutez le Grand Palais - Nuit des musées 2020

avec Alain Sayag, conservateur honoraire du cabinet de la Photographie, Centre Pompidou, MNAM/ CCI et Catherine Örmen, conservatrice et historienne de la mode De la chronique mondaine à la photographie de mode pour les plus grands magazines, Man Ray a contribué à inventer un nouveau genre, largement influencé par le surréalisme. Cette conférence, donnée par les commissaires, vous présente les grands enjeux de l'exposition.

Conférence de présentation de l'expo Man Ray et la mode (01-10-2020)

avec Ugo Bimar, youtubeur, auteur de la chaîne Confessions d'Histoire, Jean-Christophe Courtil, maître de conférences, Langue et Littérature latines, Université de Toulouse ; modération Virginie Girod, historienne, spécialiste de l’Antiquité Romaine Le marché aux esclaves se tenait-il dans la grand rue de Pompéi comme le montre le film de Schoedsach ? Les gladiateurs de battaient-ils dans l’arène contre des lions, comme on le voit dans le film de Marcel L’Herbier ? Sergio Leone était-il bien inspiré en dotant les patriciennes de si profonds décolletés et les centurions de jupettes aussi courtes ? La nuée ardente que fuit Kit Harington est-elle une reconstitution convaincante de ce qu’on vécut les pompéiens en 79 après JC ? En passant au crible quatre films, de 1935 à 2014, cette table ronde « Histoire et fiction » vous propose d’y voir plus clair, en allant au-delà des fantasmes hollywoodiens sur l’Antiquité et de la narration grand spectacle du drame qui a anéanti Pompéi.

Table Ronde "Pompéi à l'écran : quand la fiction malmène l'histoire" (23/09/2020)

par Eric Teyssier, historien, maître de conférences, Université de Nîmes Notre connaissance de la gladiature ne serait pas la même sans Pompéi. Comme tous les Romains, les habitants de cette cité romaine se passionnaient pour les combats de gladiateurs. Engloutie en 79, les fouilles permettent de découvrir une collection complète d'équipements intacts. Pompéi nous livre aussi un amphithéâtre qui fut parmi les premiers édifiés. Les murs de la ville sont également recouverts de centaines de graffiti, de peintures murales et d'inscriptions sur ce sujet. Spécialiste de la question, Eric Teyssier s'appuie sur ses sources multiples pour battre en brèche les nombreux mythes associés à ces combattants de l'arène.

Conférence "Pompéi, la cité des gladiateurs" (15/09/2020)

par Julien Boislève, archéologue, toichographologue (spécialiste des enduits peints), Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) À partir des fresques antiques récemment découvertes en France, la conférence propose de se pencher sur la diffusion des modèles italiens, de Rome et de Pompéi, et leur réception par les populations locales, puis leur adaptation au fil des siècles, jusqu'à l'observation de quelques particularismes très localisés.

Conférence "De Pompéi à la Gaule : la peinture murale romaine" (14/09/2020)

par Virginie Girod, historienne, spécialiste de l’Antiquité Romaine Mères castratrices, épouses débauchées, prostituées délurées ou sexe faible opprimé… Nous avons bien des clichés sur les femmes de l’Antiquité romaine. Et si une petite ville campanienne figée dans le temps par l’éruption du Vésuve en 79 apr. J.-C. nous permettait de déchirer nos images d’Épinal ? À travers les figures d’Eumachia, d’Aselina, de Julia Felix, de Sabine et de bien d’autres personnalités de toutes les conditions sociales, plongeons dans le quotidien des femmes romaines. Travailleuses, militantes politiques mais surtout amoureuses passionnées, les Pompéiennes étaient bien plus modernes qu’on ne le pense.

Conférence "Pompéiennes, une histoire de femmes sous le haut empire romain (09/09/2020)

par Dominique Garcia, historien et archéologue, Président de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) En Gaule -avant et pendant la présence romaine- des évènements naturels ou d'origine anthropologique ont figé des lieux fréquentés par les populations. Pour les archéologues ces sites permettent de documenter de façon détaillée les modes de vie mais aussi les réactions humaines face au danger. Dans notre sol, ces fouilles récentes, préventives ou programmées, font échos à la spectaculaire documentation livrée à Pompéi.

Conférence "D'autres Pompéi ?" (07/09/2020)

Rencontre avec Olivier Bleys, écrivain, et Yomgui Dumont, illustrateur, auteurs de la bande dessinée Toulouse-Lautrec, Panneaux pour la baraque de la Goulue (Glénat, 2015). Modération par Frédéric Potet, journaliste au Monde. L’histoire est une intrigue policière : au début de l’année 1895, une sale affaire secoue le milieu de la nuit montmartroise et les soupçons se portent sur l’entourage de Toulouse-Lautrec... Le romancier, écrivain et scénariste Olivier Bleys a choisi les fameux panneaux peints de la baraque de la Goulue comme base de son récit et le dessin de Yomgui Dumont illustre à merveille l’enquête qui sera menée dans les coulisses du Moulin Rouge. Les deux auteurs invités à l’auditorium raconteront comment ils se sont emparés de l’œuvre de Lautrec destinée à décorer la baraque de la Goulue à la foire du Trône, et comment ils l’ont transposée avec humour et ferveur en bande dessinée.

Table Ronde avec Olivier Bleys, écrivain, et Yomgui Dumont, illustrateur (15/01/2020)0

Une conférence de Cécile Vincent-Cassy, hispaniste et historienne de l’art, Université Paris 13. C’est à Tolède que Greco a choisi de s’établir à partir de 1577. Cela peut surprendre. Alors que le roi Philippe II avait installé la capitale de la Monarchie à Madrid en 1561, Tolède, qui comptait environ 60 000 habitants, amorça son déclin à la fin du XVIe siècle. Malgré tout, elle défendit son passé de capitale du royaume wisigoth, son rang de première Église d’Espagne, son statut de civitas regia. Elle put pour cela compter sur Domenikos Theotokopoulos, El Greco, interprète de sa gloire dans ses différentes Vues, dans son Laocoon. À ses côtés, un important cercle d’hommes de lettres, dont il a été le portraitiste. Certains d’entre eux étaient très proches de l’archevêque et du chapitre de la cathédrale.

Conférence "Tolède, la ville-refuge de greco à la fin du XVIe siècle" (08/01/20)

Une conférence de Jérémie Koering, chargé de recherche au CNRS, Centre André Chastel. Domenikos Theotokópoulos, dit El Greco, est, en raison de l’étrangeté de son parcours l’artiste le plus insaisissable de la Renaissance tardive. Peintre gréco-byzantin à ses débuts, converti au colorito de Titien et de Tintoret durant son séjour vénitien, il incarnera finalement l’art maniériste le plus radical lors de son installation définitive en Espagne. Or ce passage d’une pratique de la peinture à une autre ne laisse pas, aujourd’hui encore, de surprendre. Comment comprendre cet entremêlement des manières grecques et latines au moment même où celles-ci semblent s’exclure ? Quelle conception du faire artistique peut donc autoriser pareille porosité ? C’est en explorant la part italienne de l’œuvre de Greco que ces questions seront affrontées.

Conférence "L'Etrange D. Theotokopoulos" (18/12/2019)

Conférence par Pascal Ory, historien. Toulouse-Lautrec n’est pas un contempteur. La société dont il témoigne, il en participe pleinement. Il se trouve, simplement, que ce n’est pas la bonne société mais celle de la « vie parisienne ». Rien de plus significatif, à cet égard, que sa position d’artiste attitré de La Revue blanche. Ses mécènes, les Natanson, tout comme l’extraordinaire phalange des collaborateurs de la revue et de ses éditions (de Debussy à Signac, en passant par Blum, Gide, Jarry ou Jules Renard) sont des non-conformistes et, quand il le faudra, des dreyfusards, mais aucunement des rebelles. La juste place d’un artiste « moderne », sans doute, mais résolument au centre de la périphérie.

Conférence "Toulouse-Lautrec et la revue blanche"(11/12/2019)

Danièle Devynck, co-commissaire de l’exposition, s’entretient avec le chorégraphe Kader Belarbi, dont la création « Toulouse-Lautrec » sera dansée en mai 2020 au Théâtre du Capitole. Kader Belarbi a souvent lié danse et peinture. Pour son projet sur Toulouse-Lautrec - mai 2020 - coproduction du Capitole avec la Scène nationale d'Albi et le musée Toulouse-Lautrec, il travaille avec Bruno Coulais, compositeur, et Danièle Devynck, directrice du musée Toulouse-Lautrec d'Albi. Comment le chorégraphe imagine-t-il ce spectacle ? Entre deux répétitions de son « Casse-Noisette », Kader Belarbi a accepté de venir au Grand Palais évoquer son travail et dévoiler le cheminement artistique de cette l’aventure qui le lie depuis de longs mois à Toulouse-Lautrec.

Rencontre avec Kader Belarbi (02-12-2019)

Une conférence de Guillaume Logé, chercheur et conseiller artistique, docteur en esthétique, histoire et théorie des arts et docteur en sciences de l'environnement. A travers l'histoire, les deux grands maîtres de la Renaissance présentés cet automne au musée du Louvre et aux Galeries Nationales du Grand Palais ont régulièrement marqué de leur empreinte les artistes, jusqu'aux avant-gardes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, où les baigneuses de Cézanne, notamment, témoignent de l'actualité puissante de Greco, tout comme Léonard est une référence majeure pour Marcel Duchamp. Pourquoi, aujourd'hui, parler encore de Renaissance ? Comment ce concept vient-il à la rencontre des enjeux environnementaux et sociétaux de notre époque ? Peut-on prétendre qu'une "Renaissance sauvage" émerge dans l'art contemporain et le design, signe d'un basculement possible de civilisation ?

Conférence "La Renaissance Sauvage : une actualité de la Renaissance aujourd'hui ? (20/11/2019)

Charlotte Chastel-Rousseau, co-commissaire de l’exposition Greco, s’entretient avec Gérard Garouste, figure majeure de la peinture française et grand admirateur de Greco. Gérard Garouste vit et travaille entre Paris et la Normandie. Peintre et sculpteur, il questionne les origines de notre culture, l’héritage des maîtres anciens et les mythes. Ses toiles, faites d’associations d’idées, sont tour à tour inquiétantes et joyeuses, peuplées d’animaux fantastiques et de différents personnages parfois proches de ceux de Greco. Ses sources mêlent la Bible, la culture populaire et les grands textes de Cervantès à Rabelais. La peinture espagnole, dont il aime la force, les couleurs, la profusion des noirs et le côté mystique a eu un rôle fondamental dans sa décision de devenir peintre.

Conversation avec Gérard Garouste, figure majeure de la peinture française (13-11-2019)

Conférence par Thierry Dufrêne, professeur d’histoire de l’art, Université Paris Ouest-Nanterre. Dès 1907, le critique Mécislas Golberg affirmait : un cabaret éclairé à la chandelle évoque un Rembrandt mais quand il est éclairé au gaz, c’est un « Toulouse-Lautrec » ! Les contrastes de couleurs au Moulin Rouge, sur la scène de théâtre, dans la rue ouvrent sur une poétique du mouvement. Le monde des appareils (l’appareil photo, le vélo, l’automobile, la boîte à outils de l’ « artisan moderne » etc.) fait une entrée fracassante. La saisie du « moment fécond » par le regard du peintre, la culture de l’instantané, le décadrage de l’image et sa reproductibilité technique, à l’ère de l’industrie et de la publicité, tout montre qu’après l’Impressionnisme, un art « résolument moderne» se fait jour chez Toulouse-Lautrec.

Conférence " La Magie Du Mouvement" (06-11-2019)

La Réunion des musées nationaux - Grand Palais (Rmn-GP) est un établissement culturel public, placé sous la tutelle du ministère de la Culture et de la Communication. La Rmn – Grand Palais est le premier opérateur culturel européen. L’établissement détient un ensemble de savoir-faire unique dans le domaine artistique et culturel : organisation d’expositions, accueil des publics, médiation culturelle et numérique, édition de livres, gestion de boutiques de musées, ateliers d’art, agence photographique, acquisitions d’œuvres d’art pour les collections nationales, accueil de grands salons et d’événements… Notre institution n’a qu’une ambition, permettre la rencontre du plus grand nombre avec l’art – l’art de toutes les cultures, de toutes les époques, et sous toutes ses formes : beaux-arts, création contemporaine, photographie, mode, danse, musique…

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